Derrière ces barrières, cette partie de la rue d'Aubagne, à Marseille (Bouches-du-Rhône), est toujours fermée. Beaucoup d'immeubles dangereux ont été évacués, mais dans la rue, certains habitants sont toujours là, comme Samia. Depuis l'effondrement, elle a vu apparaître des fissures sur les murs. Samia vit ici depuis trois ans. Son logement était déjà vétuste et humide, mais pour elle, il est devenu invivable.40 000 logements "indignes" à MarseilleLe traumatisme du 5 novembre est encore présent. Ce jour-là, deux immeubles s'écroulent, faisant huit morts. Depuis, la maire de Marseille a évacué en urgence plus de 200 immeubles dans toute la ville. Pour les reloger, l'hôtel est la seule solution. Cette femme vit ici depuis deux mois, dans une chambre tout équipée et payée par la mairie, mais la vie y devient pénible. Elle a plusieurs fois demandé un relogement à la mairie, mais l'adjoint au maire Julien Ruas rejette la faute sur les propriétaires, qui selon lui ne font pas les travaux nécessaires. Si rien n'est fait, la mairie promet de lancer elle-même les travaux aux frais des propriétaires. Au total, 40 000 logements marseillais seraient considérés comme "indignes".