La Fondation Abbé Pierre saisit la Commission européenne après l'évacuation de 280 migrants d'un squat parisien, en mai
Une plainte a été déposée par l'association pour vérifier que le droit européen et le droit à une aide au logement ont été respectés.
La Fondation Abbé Pierre a annoncé vendredi 4 novembre déposer plainte auprès de la Commission européenne, six mois après l'évacuation tendue d'un lycée du 19e arrondissement de Paris, occupé par des migrants.
Dans un communiqué, elle explique vouloir "vérifier si le droit européen a été violé par la France en ce qui concerne les conditions minimales d'accueil des demandeurs d'asile" ainsi que "le droit à une aide au logement".
Une évacuation tendue
Le 4 mai 2016, la police délogeait, sur ordre du tribunal administratif de Paris, près de 280 migrants venus se réfugier à l'intérieur du lycée Jean-Jaurès, en travaux, dans le 19e arrondissement de Paris.
Selon la Fondation Abbé Pierre, les personnes ont été "forcées de monter dans des bus, et n'ont reçu aucune information sur leur destination". Au total, sur les 280 migrants présents, seul 74 d'entre eux ont bénéficié d'une mise à l'abri directe au sein de foyers d'hébergement. Le sort qui depuis a été réservé à ces migrants "reste à ce jour incertain", note le communiqué. Parmi les personnes expulsées, se trouvaient des femmes enceintes, et une personne handicapée moteur.
Lors de cette expulsion, entre 200 et 250 militants sont intervenus, bloquant les accès au lycée. La police avait fait usage de grenades lacrymogènes. Quelques jours plus tard, sur sa page Facebook, la ministre du Logement Emmanuelle Cosse avait dit regretter que l'opération ne se soit "pas déroulée dans des conditions satisfaisantes".
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