À Niort, dans les Deux-Sèvres, les habitants d'un quartier résidentiel souffrent de la chaleur dans leur appartement. Ils ont l'impression d'être totalement délaissés par le bailleur, Deux-Sèvres Habitat.
C'est devenu une habitude depuis quelques semaines. Un habitant de la tour Chabot, à Niort (Deux-Sèvres), ferme ses volets dès 10 h : "La chaleur commence à venir dans l'appartement et du coup, c'est insupportable. Des fois, j’ai du mal à respirer". Son quartier date des années 1960 et selon ses occupants, l'isolation de certains bâtiments n'a jamais été refaite. Avec 30 °C chez lui, Luc passe ses journées dans le noir. Six étages plus haut, situation identique chez Martine, avec quelques degrés en plus. Les ventilateurs lui procurent des maux de tête, alors à 79 ans, elle a trouvé sa solution : "Je quitte ma robe, je reste en slip et en soutien-gorge. De toute manière, que voulez-vous faire ? On ne peut rien demander, c'est des murs en papier. J’entends ma voisine quand elle prend sa douche."
Un bailleur qui fait la sourde oreille
Des habitants excédés. En ligne de mire, le bailleur social Deux-Sèvres Habitat. L’organisme public affirme pourtant, par communiqué, que l'ensemble des logements a des performances énergétiques tout à fait acceptables. Des propos qui font réagir la Confédération syndicale des familles, une association de défense des locataires : "Les locataires ne peuvent plus supporter, ils ont vraiment l'impression que le bailleur ne les prend pas en considération, alors que c'est les loyers des locataires qui alimentent le budget de tout l’office". Pour le bailleur social, la priorité reste la maîtrise des charges hivernales. Lutter contre la chaleur n'est pas à l'ordre du jour.
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