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Hôtellerie-restauration : le syndicat patronal Umih propose d'augmenter les salaires de 6 à 9% pour "rendre du pouvoir d'achat"

"Il faut qu'on rende de l'attractivité à notre secteur d'activité car on a perdu beaucoup d'emplois", estime Thierry Grégoire, président de la branche saisonniers à l'Umih.

Article rédigé par franceinfo
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Un serveur travaille à la terrasse du Café de Flore, à Paris, le 19 mai 2021 (BERTRAND GUAY / AFP)

"On a des éléments de négociation sur la table avec un plafond [d'augmentation des salaires] entre 6 à 9 %", a indiqué Thierry Grégoire, président de la branche saisonniers à l'Umih, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie et président de la commission sociale de l'Umih, mardi 5 octobre, sur franceinfo. "Il faut qu'on rende de l'attractivité à notre secteur d'activité car on a perdu beaucoup d'emplois, le salaire en est une raison mais il n'y a pas que cela", a-t-il poursuivi.

"On est prêt à rendre du pouvoir d'achat", a affirmé Thierry Grégoire qui a également rappelé la nécessité, selon lui, de lutter "contre la trappe à bas salaires" entretenue par le gouvernement via "des exonérations totales versées aux entreprises qui paient à minima". "Il faut, selon lui, récompenser les entreprises qui paient au niveau intermédiaire."

Un 13e mois, une épargne salariale et une prime d'intéressement envisagés

Autres éléments de réponse face aux problèmes de recrutement rencontrés par le secteur de l'hôtellerie et de la restauration : l'Umih envisage de mettre en place "un 13e mois" mais aussi "une épargne salariale", ainsi qu'une "prime d'intéressement". Selon Thierry Grégoire, "le partage de valeur ne doit pas être un gros mot". Il propose par ailleurs de supprimer "l'avantage nourriture", l'obligation pour les restaurateurs de nourrir leurs salariés, afin de le remplacer par des chèques restaurant. "Ces éléments sont sur la table des négociations et notre priorité c'est de rendre la grille de salaires compréhensible, qu'elle colle à l'augmentation du Smic, de l'inflation, et les 6 à 9% nous semblent être une bonne proposition", a-t-il indiqué considérant que cette grille est actuellement "complètement obsolète."

En revanche, le porte-parole des négociations sociales de l'Umih ne se dit "pas du tout disposé à négocier la question de la rémunération du travail le dimanche". "Le dimanche pour nous est un jour comme un autre", a-t-il poursuivi, "on ne fait pas plus de chiffre d'affaires donc nous n'avons pas à compenser financièrement contrairement à la grande distribution". Il a toutefois assuré être prêt à "créer des modalités d'organisation du travail dans les entreprises". Dans le Parisien/Aujourd'hui en France, il avait par ailleurs évoqué la possibilité d'accorder un week-end "off" par mois aux salariés du secteur. "Tout est mis sur la table pour qu'on puisse se donner les moyens de recruter demain", a-t-il insisté.

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