Cette drôle de machine n'est pas une locomotive à vapeur mais une distillerie ambulante. Depuis 1976, Jean-Pierre sillonne les villages du Limousin. Son métier ? Transformer les fruits pour en faire de l'eau-de-vie. "Plus le fruit est bon, plus l'alcool sera bon. Il faut ramasser des fruits bien mûrs", conseille-t-il. C'est sur la place de Château-Chervix (Haute-Vienne) que Jean-Pierre a posé son usine artisanale.Un savoir-faire menacéLes poires macérées sont chauffées par la vapeur. Le liquide sort des tuyaux à 50°C. "C'est pareil que de l'eau sauf que c'est un peu plus fort", plaisante le bouilleur de cru. Jean-Pierre facture 3,80 € le litre d'eau de vie mais la taxe fait doubler le coût. La tradition se perd car de moins en moins de personnes ont encore le privilège de distiller de l'alcool sans payer cette taxe. Cette baisse d'intérêt attriste Jean-Pierre. Au-delà du savoir-faire, c'est tout un patrimoine local et convivial qui est menacé.