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Retraites : "La mobilisation est toujours plus forte et elle s'est étendue sur l'ensemble du territoire", se félicite Philippe Martinez

S'il reconnaît une légère baisse de la mobilisation des fonctionnaires pour des raisons "financières", le leader de la CGT se réjouit d'une plus grande participation des salariés du privé. "La retraite touche tout le monde et rassemble tout le monde."
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le leader de la CGT, Philippe Martinez, le 1er février 2023 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

"La mobilisation est toujours plus forte et elle est étendue sur l'ensemble du territoire", salue mercredi 1e février sur France Inter Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, au lendemain d'une deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

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Philippe Martinez se félicite d'avoir vu dans les cortèges "beaucoup de primo-manifestants". Cela prouve, selon lui, que "la mobilisation s'amplifie et s'élargit".

Le secrétaire général de la CGT reconnaît que "le taux de grévistes s'est un peu affaibli dans certains secteurs", notamment dans la fonction publique. En effet, selon le ministère de la Fonction publique, 19,4% des fonctionnaires étaient en grève dans la fonction publique de l'État, contre 28% le 19 janvier, première journée de mobilisation de l'Intersyndicale. Si les explications sont ici "financières", selon Philippe Martinez, "la détermination est toujours aussi importante" chez les fonctionnaires. Il rappelle par ailleurs qu' "il y a eu beaucoup plus de grévistes dans le secteur privé, par exemple dans des entreprises comme Airbus et Thalès".

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Si le mécontentement social se cristallise sur la réforme des retraites, "la colère est plus large", lance Philippe Martinez. Il évoque notamment l'augmentation des prix de l'électricité et des péages à partir de ce 1er février, ou encore "la mise en application de la deuxième phase de la réforme de l'assurance-chômage qui va de nouveau pénaliser les chômeurs". "Tout ça pèse", mais "la retraite touche tout le monde et rassemble tout le monde", explique le patron de la CGT.

Philippe Martinez dénonce à nouveau le manque de discussions avec le gouvernement : "Les propositions des organisations syndicales n'ont jamais été étudiées", s'indigne-t-il. S'il est "d'accord" avec le fait qu'il faille "améliorer le système [de retraites] actuel", pour le secrétaire général de la CGT, "ce n'est pas en faisant travailler les gens plus longtemps, notamment les métiers pénibles". Philippe Martinez propose plutôt de "faire le point sur l'utilité des exonérations de cotisations sociales dans les grands groupes. On devrait demander une contribution aux actionnaires", ajoute-t-il.

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