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Les syndicats de police menacent de se joindre au mouvement social du 5 décembre

Les syndicats envisagent de lancer, le jour de mobilisation contre la réforme des retraites, des "actions de 10 heures à 15 heures dans tous les services de police".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Les policiers défilent lors d'une "marche de la colère" le 2 octobre 2019 à Paris. (MARTIN BUREAU / AFP)

"Dernière sommation avant black-out !" Plusieurs syndicats de police, dont Alliance et Unsa, menacent de se joindre au mouvement social du 5 décembre, si le ministère de l'Intérieur "ne répond pas à [leurs] attentes", dans un communiqué publié mardi 19 novembre. Ils envisagent de lancer, le jour de mobilisation contre la réforme des retraites, des "actions de 10 heures à 15 heures dans tous les services de police", notamment la "fermeture symbolique des commissariats, le refus de rédiger des PV ou encore des contrôles renforcés aux aéroports et aux péages d'autoroutes".

Le 2 octobre, à l'appel d'une intersyndicale inédite depuis près de vingt ans, les policiers avaient défilé dans une "marche de la colère" pour exprimer "leur mécontentement sur les conditions de travail, le manque de reconnaissance, la perte de statut et la remise en cause de leur retraite", rappelle le communiqué.

"La maison police brûle et les ministres regardent ailleurs"

"C'est un ultimatum, on a été assez patients", a expliqué à l'AFP Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d'Alliance. "La maison police brûle et les ministres regardent ailleurs. Ils ne se rendent pas compte de la situation, c'est du jamais-vu. On a des discours de soutien de leur part, mais jamais les actes", a-t-il ajouté. "Au final, on n'a rien", s'est agacé Fabien Vanhemelryck. "Ils en ont même rajouté après ça avec les heures supplémentaires payées au lance-pierre, les congés bonifiés et de nouvelles règles de gestion de la fonction publique", a-t-il détaillé.

"C'est une mobilisation logique dans la continuité du 2 octobre. Nous n'avons encore rien obtenu", a confirmé Patrice Ribeiro du syndicat Synergie-Officiers qui participe à l'appel. "On nous utilise et on nous rince depuis 53 semaines" de manifestations de "gilets jaunes", a-t-il rappelé "et il n'y a pas de prise en compte du malaise profond des policiers".

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