Le gouvernement n'exclut pas de "sanctuariser" certaines périodes sans grève, par exemple pendant les vacances scolaires

"On peut s'interroger sur le recours au droit de grève quand on a une mission de service public", a déclaré sur Sud Radio Marie Lebec, ministre déléguée des Relations avec le Parlement.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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Une vue de la gare de Lyon, le 17 février 2024 à Paris. (ERIC BRONCARD / HANS LUCAS VIA AFP)

Cantonner les mouvements sociaux aux "moments creux" ? La ministre des Relations avec le Parlement, Marie Lebec, n'a pas exclu de "sanctuariser" des périodes sans grève dans les transports en commun. "La question de la protection du droit de grève est essentielle mais je crois qu'on peut s'interroger sur le recours au droit de grève quand on a une mission de service public", a déclaré la ministre déléguée sur Sud Radio, mardi 20 février. 

Elle était interrogée sur une proposition de loi LR, initiée au départ par les sénateurs centristes, qui prévoit notamment jusqu'à 60 jours "pendant lesquels il ne pourrait pas y avoir de préavis de grève", par exemple durant les vacances scolaires ou lors de grands événements. Les départs en vacances ont été marqués, pour les zones A et C, par un week-end de grève des trains très suivie. 

Pour Marie Lebec, qui a reconnu ne pas encore avoir lu la proposition de loi des Républicains, "la réflexion sur le sujet peut être débattue à l'Assemblée". "Est-ce que les modalités doivent forcément passer par la loi ? Est-ce que ça peut faire l'objet d'un accord ou autre avec les représentants syndicaux ? Je crois que toutes les options sont ouvertes", a-t-elle estimé.

Aujourd'hui, pour faire grève, les cheminots doivent déposer un préavis de cinq jours "francs" et chacun doit se déclarer 48 heures à l'avance pour permettre à la SNCF d'organiser son offre de transports. Ce délai a été mis en place en 2007, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. A droite, le sujet de l'encadrement du droit de grève revient presque à chaque mouvement social à la SNCF. Le droit de grève est "important et doit être respecté", avait insisté la semaine dernière la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, à la sortie du Conseil des ministres.

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