Grève dans les transports : ces entreprises qui en pâtissent

Un train de marchandises est immobilisé à Gevrey-Chambertin (Côte-d'Or). Il transporte des bobines de papier qui doivent être livrées dans une usine à seulement 3 km de là. Mais à cause de la grève, le train n'a pas bougé depuis le jeudi 5 décembre, en raison de la fermeture d'un poste d'aiguillage. Le transporteur compte un total de 400 trains bloqués dans toute la France. "Le manque a gagner est probablement de plusieurs millions, on verra après, ça va dépendre de la durée", commente Loic Battu, le directeur de Corridor Méditerranée euro Cargo Rail.

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50% de chiffre d'affaires en moins

Dans un hôtel à l'entrée de Paris, les annulations sont nombreuses et la salle de restaurant ne se remplit pas. Le chiffre d'affaires est en chute libre. "Je dois faire 5 000 euros par jour minimum, à l'heure actuelle, je fais 2 500-2 800 euros", précise Jean Mathieu, directeur de l'hôtel-restaurant Le Ruisseau. Les services à la personne aussi sont touchés par le mouvement de grève. Sans métro, les agents de ménages ont du mal à se rendre au domicile des clients."On ne peut pas tenir deux semaines, trois semaines à 50% de notre chiffre d'affaires, ce n'est pas possible", explique Jean-Christophe Puissant, directeur Shiva Denfert-Rochereau.