Hôpital public, forte journée de mobilisation en vue
Partout en France, des grévistes contestent jeudi 14 novembre la politique du gouvernement concernant les hôpitaux publics.
L’hôpital dans la rue pour sauver l’hôpital public. Jeudi 14 novembre, une nouvelle grande manifestation aura lieu à Paris. La journée de mobilisation des personnels paramédicaux, médecins, internes, étudiants en médecine, pourrait être d’une plus grande ampleur que ces derniers mois car, dans de nombreux endroits en France, le système craque. Ici, à Toulouse, les treize chefs de service du service de l‘Hôpital des enfants ont démissionné de leurs fonctions. Un signal fort pour dénoncer des conditions de travail toujours plus difficiles et des moyens insuffisants. “On sait que l’on ne pourra pas hospitaliser les enfants pendant cet hiver. Il y aura des heures d’attente aux urgences et les conditions d’hospitalisation sont indignes pour des nourrissons. Ce qui nous préoccupe, c’est qu’il y ait des conséquences graves avec des accidents médicaux”, estime le docteur Agnès Suc, pédiatre service douleurs et soins palliatifs.
Des services sans médecins
Les internes en médecine s’inquiètent de la pénibilité de leur travail. “Quand on se retrouve aux urgences, seul, à 3 heures du matin, et qu‘il y a six heures d'attente aux urgences, nous, n’avons pas le temps d’en parler avec nos seniors, alors que nous sommes ses médecins encore en formation. La sécurité des patients est-elle encore assurée ?”, explique Bastien Estublier, interne en pédiatrie. Même situation de crise au CHU de La Réunion, à Saint-Denis. Le service des grands brûlés y a fonctionné sans médecin pendant huit jours en raison d’un problème de “recrutement des médecins”, explique Fabrice Payet, infirmier. La gériatrie fonctionne par ailleurs sans médecins ni infirmiers. Parmi les revendications, les grévistes exigent une augmentation de la rémunération de 300 euros et l’arrêt des suppressions de lits dans les hôpitaux.
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