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GB: les "bonus" sont sur la sellette

Le gouverneur de la Banque d'Angleterre Mervyn King a plaidé dimanche pour un durcissement des règles bancaire
Article rédigé par France2.fr
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Mervyn King, gouverneur de la Banque d'Angleterre, juge injustifiable les sommes perçues pas certains banquiers (© AFP - Chris Ratcliffe)

Le gouverneur de la Banque d'Angleterre Mervyn King a plaidé dimanche pour un durcissement des règles bancaireLe gouverneur de la Banque d'Angleterre Mervyn King a plaidé dimanche pour un durcissement des règles bancaire

A l'appui de ses propos, les primes touchées par certains dirigeants de banques qu'il juge "absolument astronomiques" et injustifiables.

Dans un article publié dimanche par le journal News of the World, Mervyn King déclare que les entreprises ne doivent pas se justifier derrière: "les autres banques le font (...), nous devons le faire aussi".

"Les dirigeants, au sommet, touchent des sommes énormes, qui dépassent les rêves des citoyens ordinaires, pour un travail dont il est très difficile de dire qu'il justifie ce genre de primes", a-t-il estimé.

"C'est une forme de rémunération qui récompense ceux qui prennent des paris quand ils gagnent mais qui ne les pénalise pas quand ils perdent", a-t-il ajouté.

Mervyn King est en désaccord avec le gouvernement de Gordon Brown sur la manière d'améliorer le système britannique de supervision financière et qui repose pour l'instant sur trois autorités: la Banque d'Angleterre, la Financial Services Authority et le Trésor.

Il plaide pour un renforcement des pouvoirs de la banque centrale, afin de lui permettre d'intervenir lorsqu'une banque connaît des difficultés.

Vendredi, un rapport parlementaire a jugé confus et insuffisant le projet gouvernemental de réforme du système de supervision financière, ajoutant que les changements prévus était pour une bonne partie cosmétiques.

Pour Mervyn King, de nombreuses banques ont pris "des risques fous pendant un temps considérable" et elles devront faire l'objet d'une surveillance "très attentive" à l'avenir pour empêcher une nouvelle crise comparable à celle qui a vu l'Etat britannique contraint de nationaliser deux établissement, Northern Rock et Bradford & Bigley, puis de prendre la majorité du capital de Royal Bank of Scotland.

"Les pouvoirs nécessaires pour que quelqu'un puisse réduire le risque de voir ceci se reproduire existent-ils ?", s'est interrogé le gouverneur de la BoE.

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