: Vidéo Cartel du poulet : "Il fallait s'entendre pour arriver à survivre", confie un acteur clé du secteur
André Lepeule, ancien directeur général de la Fédération des industries avicoles (FIA), a confirmé, lundi à France 2, l'existence de ce cartel.
Et la loi, c'est du poulet ? L'Autorité de la concurrence s'apprête à épingler une trentaine d'entreprises du secteur de la volaille pour entente sur les prix entre 2000 et 2007, a révélé le Journal du dimanche. Selon le journal, le gendarme de la concurrence va dévoiler dans quelques jours le résultat d'une enquête portant sur une centaine de réunions entre volaillers. Au total, 35 entreprises sont impliquées dont des grands noms du secteur comme LDC (Loué, Le Gaulois...), Gastronome, Duc ou Doux, ainsi que quatre associations.
L'Autorité de la concurrence estime qu'elles se sont entendues sur les prix de produits standards ou élaborés à base de poulet, dinde, canard, pintade et lapin, sur trois grands marchés à savoir la grande distribution, les grossistes et la restauration hors foyer.
"J'avais du mal à saisir cette frénésie, cette boulimie de discussions"
Ce Cartel du poulet existait bien, affirme André Lepeule, ancien directeur général de la Fédération des industries avicoles (FIA), devant la caméra de France 2, lundi 4 mai. "Une entente sur les prix, c'est clairement illégal", assure-t-il. Pourtant, avec d'autres entreprises, il discutait bien de ce qu'il appelle "la situation des marchés".
"Je n'excuse pas, je comprends, explique André Lepeule. J'avais du mal à saisir cette frénésie, cette boulimie de discussions sur des sujets qui étaient clairement anti-concurrentielles." Lors de ces réunions, le prix de vente conseillé (PVC) était fixé par produit et par kilo, détaille-t-il. "Il fallait s'entendre pour arriver à survivre", conclut l'ex-directeur général de la FIA.
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