Cet article date de plus d'onze ans.

François Hollande dénonce la "concurrence déloyale" de la monnaie chinoise

Le président français estime que l'Asie et la France doivent rééquilibrer leurs échanges commerciaux. Il demande une réforme du système bancaire international.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
François Hollande à son arrivée à l'aéroport de Vientiane (Laos), le 5 novembre 2012. (SUKREE SUKPLANG / REUTERS)

ECONOMIE – "Nous devons être compétitifs, mais faut-il encore que l'échange soit juste, c'est-à-dire qu'il n'y ait pas de concurrence déloyale." La déclaration, prononcée lundi 5 novembre au Laos par François Hollande, en marge du sommet Asie-Europe, sonne comme une sévère critique envers la politique monétaire de la Chine.

Hollande dénonce la "concurrence déloyale" des pays asiatiques (France 2)

Des voix critiques aux Etats-Unis et dans d'autres pays développés accusent la Chine de maintenir volontairement la valeur de sa monnaie, le yuan, à un niveau faible, pour pouvoir exporter plus facilement ses produits. "Une partie des pays d'Asie, et notamment la Chine, ont des monnaies qui ne sont pas convertibles. Nous devons faire en sorte qu'il y ait une réforme du système bancaire international et que nous puissions avoir des échanges qui soient mieux équilibrés", a ajouté le président de la République, qui a aussi dénoncé les "coûts de main d'œuvre" très bas.

"Nous devons rééquilibrer nos échanges"

"La France doit faire des efforts de compétitivité, mais en même temps l'Asie doit également comprendre que nous devons rééquilibrer nos échanges commerciaux", a-t-il dit. Pointant de nouveau Pékin du doigt, il a ajouté : "Le déficit entre la France et la Chine, c'est 27 milliards d'euros par an, c'est-à-dire près de 40% de notre déficit commercial. Nous ne pouvons pas l'accepter."

Le yuan s'est apprécié de plus de 5% par rapport au dollar ces deux dernières années, alors que la Chine essayait de combattre l'inflation. Il s'est renchéri de 30% depuis 2005, lorsque Pékin a relâché son emprise sur sa monnaie. Celle-ci répond systématiquement aux critiques en disant que l'évaluation progressive de sa monnaie prendra du temps. L'idée sur laquelle s'entendent désormais les pays du G20 est de faire en sorte que le yuan devienne à terme totalement convertible et qu'ils soit intégré au panier de monnaies constituant le droit de tirage spécial (DTS), l'unité de compte du FMI.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.