Fonction publique : la CGT sauve les meubles
Pas de changement notable
Il y a bien eu un "effet Lepaon", mais la CGT a limité la casse. Avec un score de 23,1% aux élections professionnelles de la fonction publique, le syndicat encaisse une baisse sensible de 2,3 points mais reste en première position, devant la CFDT (19,2%) et FO (18,6%, en hausse de 0,5 point). L'UNSA est loin derrière à 10,3% mais enregistre la plus forte progression (1 point) . Viennent ensuite la FSU (8%) qui perd du terrain dans l'Education, son bastion, et Solidaires qui arrive à 6,8% avec une progression de 0,2%. La CFTC perd du terrain à 3,3% (soit 0,7 points de moins) mais reste devant la CGC et son petit 2,9%, synonime de stabilité.
Au final aucun syndicat ne change de place dans ce classement par rapport à 2011. Pour la première fois jeudi dernier, l'ensemble des agents avaient été appelés à désigner simultanément leurs représentants du personnel pour 4 an. En effet en 2011, les agents de la territoriale n'avaient pas voté.
La CGT limite la casse
Ce résultat mitigé sera surement accueilli avec soulagement du côté de la CGT, tant le climat explosif de l'"affaire Lepaon" (des révélations sur les frais engagés pour rénover le domicile et le bureau du secrétaire général, ainsi que sur une indemnité d'une trentaine de milliers d'euros perçue quand il a quitté la direction du comité régional de la CGT de Normandie) n'augurait rien de bon. Eric Lafont, trésorier du syndicat et première victime de la crise interne a même présenté sa démission mardi après-midi, quelques heures avant que ne paraissent les résultats de ces élections professionnelles.
"Lepaon ? La solution la plus sage serait qu'il se retire"
Et Thierry Lepaon pourrait suivre. Très vite même, si la Commission exécutive qui s'est réunie mardi après-midi devait décider de tendre l'oreille aux voix de plus en plus nombreuses qui exigent son départ. "La solution la plus sage serait qu'il se retire et qu'on aille vers une solution transitoire ou un congrès" explique l'un responsables du syndicat à l'AFP, tout en reconnaissant qu'aucun autre dirigeant ne sort vraiment du lot pour prendre la tête du syndicat.
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