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Vidéo Malgré un CDI et 3 000 euros mensuels, Aurélien a démissionné de son "bullshit job"

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Sur Twitter via @Cdenquete. Enquête sur une France qui ne trouve plus sa place dans un monde du travail toujours plus brutal et en perte de sens. Au sommaire : Profession ? «Job à la con». - Les «Whirlpool» : payés à ne rien faire ! - Les décrocheurs du numérique.
Complément d'enquête. Malgré un CDI et 3 000 euros mensuels, Aurélien a démissionné de son "bullshit job" Sur Twitter via @Cdenquete. Enquête sur une France qui ne trouve plus sa place dans un monde du travail toujours plus brutal et en perte de sens. Au sommaire : Profession ? «Job à la con». - Les «Whirlpool» : payés à ne rien faire ! - Les décrocheurs du numérique.
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Qu'est-ce qu'un "coordinateur de flux transverse" ? Que fait au juste un "business analyst" ? Entre titres abscons et tâches absurdes, 12% des Français ont l'impression d'exercer un "bullshit job", traduisez "un job à la con". Le 14 novembre, "Complément d'enquête" s'intéresse à ces nouveaux salariés, bien payés mais en plein doute existentiel. Extrait.

Tout avait bien commencé pour Aurélien. Fraîchement diplômé de son école de commerce, le jeune homme est embauché dans une entreprise du CAC 40. C'est une société spécialisée dans l'industrie automobile. Son poste : "business analyst". Une fonction un peu floue, qu'il a bien du mal à décrire à son entourage professionnel. Et un travail dont il se demande s'il est réellement utile, car il n'a jamais aucun retour sur les analyses et les briefs qu'il rend.

Aurélien se sent invisible, mais ça ne l'empêche pas d'être vite promu. Un an et demi après son arrivée, le voilà  "key account manager", soit en français "responsable grands comptes". Son salaire s'envole à 3 000 euros net. Il a une équipe de commerciaux sous ses ordres, mais son quotidien reste d'un ennui mortel.

De "réunion projet" en réunion commerciale...

Dans "Complément d'enquête", le jeune homme décrit sa journée type, faite d'un enchaînement de réunions et de "reportings" pour faire la synthèse de ce qui s'est dit pendant ces réunions...

Au bout de quelques mois de ces journées qui se ressemblent toutes, Aurélien se demande : "Mais comment ce sera dans six mois ?" Le jeune homme a déjà la réponse : dans six mois, "ce sera exactement pareil, parce que c'est comme ça que ça fonctionne". Aurélien a donc pris son courage à deux mains et a démissionné. En se promettant d'être plus regardant à l'avenir sur les offres d'emploi.

Extrait de "Profession ? 'Job à la con'", un reportage à voir dans "Complément d'enquête" le 14 novembre 2019.

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