Vêtements usagés : un marché florissant et plein d'avenir
Le marché des vêtements à recycler est en plein boum. Et le Relais d'Emmaüs n'est plus seul à exploiter ce riche filon. Le Grand format de France 3.
Les vêtements que l'on abandonne valent une fortune ! Le cours de la fripe est très porteur. Le Relais, filiale d'Emmaüs, est un acteur historique de la collecte et du tri de vêtements usagers. Son chiffre d'affaires croît de 10% chaque année. "Le textile, c'est devenu de l'or", explique à France 3 Sébastien Coubronne, agent d'exploitation.
2013 est une année charnière. Les industriels ont pris conscience du potentiel extraordinaire du recyclage textile. Les chiffonniers bénéficient d'une manne inespérée : l'éco-contribution. Pour chaque tonne de produits textiles français triés, l'Etat va reverser 65 euros. Du coup, la guerre fait rage parmi les acteurs du secteur.
Une concurrence féroce
Pierre Duponchel, président-fondateur du Relais, multiplie les plaintes. Il n'entend pas perdre sa place de leader. Dans le Pas-de-Calais, KFB Industries marche sur ses plates-bandes. Les deux entreprises sont en froid. KFB souhaite plus de concurrence et mise sur des partenariats avec des PME locales.
Mais d'autres mastodontes débarquent sur le marché, comme Suez Environnement. Pour le groupe, c'est un moyen de surpasser la baisse des déchets ménagers à traiter. "Ce qu'on perd à un endroit, on le regagne ailleurs", résume Hatem Sedkaoui, directeur général de la division Next Textile Association chez Suez.
Le Relas, lui, cherche à se diversifier en misant sur la fabrication de matériaux en fibres textiles recyclés, utilisés dans l'automobile, le bâtiment, l'horticulture... Le marché des frippes fait figure de nouvel eldorado.
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