À Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), certains syndicalistes sont venus crier leur colère pendant l’assemblée générale des actionnaires de Carrefour, vendredi 15 juin au matin. Des salariés de l'entreprise sont excédés par les millions d’euros que leur ancien PDG va toucher. Georges Plassat, qui a dirigé le groupe de 2012 à 2017, quitte l’entreprise avec une enveloppe de 13 millions d’euros. Elle comprend son salaire et des indemnités de départ s’élevant à 4 millions d’euros. En plus, il empochera 517 000 de retraite par an jusqu’à la fin de sa vie et repart avec des actions d’une valeur de 3 millions d’euros.Un bilan mitigéCette rémunération a été validée en assemblée générale vendredi 15 juin. Elle choque pourtant certains petits actionnaires qui se sentent lésés. La colère est d’autant plus forte que Georges Plassat laisse derrière lui un bilan mitigé. En cinq années de mandat, il a redressé les comptes et triplé les résultats de l’entreprise. Mais dans le même temps, il n’a pas pris le virage du numérique et a conservé des effectifs importants. Conséquence : le groupe est aujourd’hui en pleine restructuration avec 2 400 suppressions de postes et 244 magasins Dia qui sont voués à fermer.