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Rachat d'Alstom : Siemens va s'allier avec Mitsubishi

Ce partenariat fait craindre "un démantèlement" à l'entourage du groupe industriel français.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le pôle énergie d'Alstom pourrait être racheté par General Electric, ou par Siemens, allié à Mitsubishi. (PATRICK KOVARIK / AFP)

Nouvel épisode dans le feuilleton du rachat d'Alstom. L'allemand Siemens, qui travaille sur une offre depuis plusieurs semaines, a annoncé s'être allié avec le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) pour acquérir le pôle énergie d'Alstom, que convoite également l'américain General Electric, mercredi 11 juin. 

A Paris, une source proche du dossier a confirmé qu'il s'agirait de construire deux entités, l'une regroupant certaines activités d'Alstom et Siemens d'un côté, et l'autre celles de MHI et le restant des activités énergétiques d'Alstom. 

Une réunion jeudi à l'Elysée

Cette alliance entre Siemens et Mitsubishi ne convainc pas l'entreprise française : "Alstom est sceptique et choquée. (...) Ce serait un démantèlement", indique-t-on dans l'entourage du groupe industriel français, qui a déjà marqué sa préférence pour l'offre à 12,35 milliards d'euros soumise par General Electric. "Ce n'est pas une solution pérenne pour les problématiques" d'Alstom, comme l'absence de taille critique, un marché énergétique européen en berne et la concurrence internationale accrue, poursuit cette source proche du groupe.

"On parlait d'un projet européen", ironise-t-on dans l'entourage d'Alstom, en référence à la volonté régulièrement affichée par le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, de privilégier une alliance à une vente pure et simple, par le biais d'un rapprochement avec Siemens dans l'énergie, mais aussi dans le transport. Interrogé par l'AFP, Alstom souligne n'avoir "toujours pas reçu d'offre ferme" de l'industriel allemand, mais uniquement celle de GE, qui court jusqu'au 23 juin.

François Hollande a convoqué, jeudi à 8 heures à l'Elysée, une réunion pour "faire le point" sur le dossier. Le Premier ministre, Manuel Valls, et le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, y participeront, a précisé l'Elysée mercredi, tout en soulignant qu'à ce jour l'Etat "n'a pas de préférence pour une offre particulière".

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