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Alstom : Montebourg annonce un accord avec Bouygues

Le ministre de l'Economie et de l'Industrie était l'invité du journal de 20 heures de France 2. Cet accord doit permettre à l'Etat d'entrer à hauteur de 20% dans le capital d'Alstom et d'en devenir le principal actionnaire.

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Le ministre de l'Economie et de l'Industrie, Arnaud Montebourg, à la Fête de la musique, à Paris, le 21 juin 2014. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

"Nous avons un accord." Après d'âpres négociations, le ministre de l'Economie et de l'Industrie a annoncé, dimanche 22 juin sur le plateau du 20 heures de France 2, que l'Etat avait "conclu cet après-midi" un accord avec Bouygues. Il doit permettre à l'Etat d'entrer à hauteur de 20% dans le capital d'Alstom et d'en devenir le principal actionnaire.

Montebourg annonce l'accord avec Bouygues pour le rachat de 20% du capital d'Alstom (FRANCE 2)

L'Etat entrera au conseil d'administration d'Alstom dès que l'alliance avec General Electric sera finalisée. Samedi, Alstom s'était prononcé en faveur de cette offre.

Quelles sont les modalités de l'accord ?

Dans un communiqué, Bercy précise les modalités de l'accord.

Une option pour acquérir 20% du capital d'Alstom. L'Agence des participations de l'Etat (APE) et Bouygues ont signé un accord en vertu duquel l'Etat dispose de l'option d'acquérir à son choix des actions Alstom soit auprès de Bouygues, soit sur le marché, lui permettant de détenir 20% du capital de la société.

L'Etat a un peu moins de deux ans pour exercer son option. Bouygues a consenti à l'Etat une option d'achat. Elle pourra être exercée sur une période de 20 mois à compter de la réalisation complète de l'accord, annoncé samedi, de reprise d'une partie de la branche énergie d'Alstom par General Electric. En clair, l'Etat s'est donné environ deux ans pour racheter les 20% du capital qu'il convoite.

Un prix d'achat de l'action supérieur ou égal à 35 euros. L'option "nous permet d'acquérir ces actions quand le prix sera le plus bas possible", a affirmé Arnaud Montebourg. En réalité, les choses sont plus compliquées que ça. Vendredi, l'action Alstom était cotée 28 euros à la clôture, un prix que Bouygues jugeait trop bas. L'option négociée par l'Etat, elle, sera exerçable "sous réserve que ce prix soit supérieur ou égal à l'équivalent d'un prix théorique de 35 euros ajusté". Précisément le prix auquel Bouygues cherchait à vendre ses actions. Le groupe aurait donc bien négocié avec l'Etat dans le sens d'une revalorisation. Bercy a cependant précisé que l'achat final se ferait, le moment venu, avec une décote.

Bouygues prête une partie de ses titres. D'ici là, afin que l'Etat puisse rapidement exercer un contrôle réel sur Alstom, Bouygues prêtera une partie de ses titres Alstom à l'Etat afin que celui-ci détienne 20% des droits de vote au sein du groupe. Bouygues a confirmé dans un communiqué s'être engagé à soutenir la nomination de deux administrateurs désignés par l'Etat au conseil d'administration d'Alstom.

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