Maurice Lévy s'inquiète du climat anti-riches en France
Dans une interview à "L'Express", le PDG de Publicis se dit "humilié" par la polémique sur son bonus de 16 millions d'euros.
La France a "du mal à vivre en harmonie avec tout ce qui symbolise la réussite, l'argent ou le succès. Tous les signes liés à la performance et à la richesse sont ici stigmatisés. Un tel climat m'inquiète." Dans une interview donnée à l'hebdomadaire L'Express, Maurice Lévy, PDG de l'agence publicitaire Publicis et 216e fortune française fait part de ses inquiétudes.
Il prend la défense des exilés fiscaux comme Gérard Depardieu ou Bernard Arnault, patron de LVMH. "On leur a jeté à la figure que le fruit de leur travail et de leur réussite était tout simplement immérité, illégitime ! Et cela, d'une manière tellement brutale que certains ont eu le sentiment qu'ils n'étaient plus souhaités dans leur propre pays ! Plus grave est l'état d'esprit des jeunes entrepreneurs qui veulent travailler ailleurs."
Pour une contribution des plus riches, pas une taxe à 75%
Maurice Lévy, "profondément humilié" par la polémique au sujet de sa rémunération supplémentaire de 16 millions d'euros, versés en 2012, accuse les politiques d'avoir tricoté une histoire autour de ce bonus. "Ils ont feint de croire qu'il s'agissait de je ne sais quel bonus exceptionnel alors que tout était limpide et vertueux. Ils ont jeté ma vie en pâture, me traînant dans la boue."
En août 2011, le patron de Publicis avait plaidé pour une contribution exceptionnelle des plus riches dans une tribune du quotidien Le Monde... sans pour autant approuver, plus tard, la taxe à 75% sur les hauts revenus de François Hollande, retoquée par le le Conseil constitutionnel le 29 décembre.
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