Lutte contre le travail dissimulé : "Nous sommes favorables à ce que les entreprises qui fraudent soient attrapées et redressées", assure le président de la Capeb

Selon le président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment, il faudrait baisser le taux de TVA pour lutter contre cette fraude sociale.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Jean-Christophe Repon, le président de la Capeb, dans la cour de l'hôtel Matignon, le 5 avril 2023. (MOHAMMED BADRA / EPA)

Dans l'artisanat du bâtiment, "nous sommes favorables à ce que ces entreprises qui fraudent, qui sont dans une concurrence déloyale face aux entreprises vertueuses soient attrapées et redressées", assure Jean-Christophe Repon, le président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). Selon lui, "ça reste un fléau majeur".

Dans le détail, 1,2 milliard d'euros de redressements lié au travail dissimulé a été réalisé en 2023. Le premier secteur concerné est le bâtiment avec 716 millions pour les entreprises du BTP, soit plus de 60% des procédures. Face à ces chiffres, le président de la Capeb tempère, précise que "25% des contrôles concernent des entreprises du bâtiment".

"Il ne faut pas faire de racourcis, nous sommes aussi plus contrôlés."

Jean-Christophe Repon, le président de la Capeb

à franceinfo

Il vise aussi les grosses entreprises, qui, selon lui, sont les plus concernées par le travail dissimulé : "Quand on sait que les fraudes sont en moyenne de 200 000 euros, on voit bien que ce ne sont pas des entreprises du bâtiment artisanal qui sont concernées". Selon lui, "ce n'est pas la philosophie" des adhérents de la Capeb de frauder mais il explique qu'il est nécessaire de faire "de la pédagogie et de la prévention" car certaines entreprises "ne connaissent pas la totalité de la fraude sociale".

Pour Jean-Christophe Repon, il faudrait baisser le taux de TVA pour lutter contre cette fraude sociale. "Si on baisse le taux de TVA de 10% à 5% il n'y aura plus personne qui fera de la fraude sociale", c'est "un élément essentiel pour pouvoir mieux travailler", affirme-t-il. Il ajoute que le secteur attend "beaucoup de Bruno Le Maire sur la simplification administrative dans l'entreprise. Nous avons besoin d'égalité, de cotisations sociales et de l'entreprise vertueuse".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.