Les buralistes se rebiffent contre la Française des jeux
Le contrat qui lie les deux parties n'a pas été révisé depuis 1976.
"Notre rémunération n'a pas bougé depuis la création du Loto en 1976". C'est ce que déclare Pascal Montredon, le président de la Confédération des buralistes, au Parisien dans son édition du jeudi 12 juillet. Concrètement, le détaillant touche 5% sur les jeux de grattage et tirage, "soit 50 euros pour 1000 euros de mises", indique le quotidien. Alors les 28 000 buralistes menacent de boycotter les produits de la Française des jeux (FDJ) auxquels 12 millions de Français jouent régulièrement, pour un volume total de 11,4 milliards d'euros en 2011. Un vent de fronde qui prépare la rencontre prévue le 25 juillet entre les deux parties.
De son côté, la FDJ se défend et estime être un bouc émissaire. "Les réseaux de détaillants bénéficient du succès de nos jeux", déclare un porte-parole de la société. "Le commerce de proximité rencontre des difficultés, alors ils se retournent vers nous parce que nos produits marchent bien", avance-t-il. Et de prévenir : "Un boycott n'est pas dans leur intérêt."
Comment régler le conflit alors que la FDJ est la propriété de l'Etat à 72% ? Pendant la campagne présidentielle, François Hollande a appelé à un "compromis équitable" sur la rémunération des buralistes. "En dernier ressort, c'est l'Etat qui décidera", lance Pascal Montredon.
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