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Le PDG de France Télécom prêt à réduire son salaire pour éviter la taxe à 75%

Stéphane Richard indique au "Figaro" qu'il ne souhaite pas voir son groupe payer cette contribution sur son salaire, supérieur à un million d'euros.

franceinfo

France Télévisions

Publié le 10/04/2013 15:55 Mis à jour le 10/04/2013 16:13

Temps de lecture : 2min

Le PDG de France Télécom-Orange, Stéphane Richard, le 20 février 2013 à Paris, lors de la présentation des résultats du groupe.  (ERIC PIERMONT / AFP) — Le PDG de France Télécom-Orange, Stéphane Richard, le 20 février 2013 à Paris, lors de la présentation des résultats du groupe. (ERIC PIERMONT / AFP)

Pas encore votée, mais déjà contournée. Le PDG de France Télécom-Orange annonce dans Le Figaro, mercredi 10 avril, qu'il est prêt à réduire son salaire pour éviter à son groupe de payer la taxe à 75% sur les très hautes rémunérations. "Si la loi est adoptée, je ferai passer ma rémunération sous la barre du million d’euros. Je ne voudrais pas que France Télécom soit obligé de payer cette taxe sur mon salaire", se justifie Stéphane Richard.

Après la censure du Conseil constitutionnel, une nouvelle mouture de la taxe à 75% a été présentée par François Hollande fin mars. Cette contribution exceptionnelle doit désormais être payée par les entreprises qui versent des salaires supérieurs à un million d'euros annuels à leurs patrons, et non plus par les particuliers.

1,5 million d'euros perçu en 2012

Mais ce dispositif, prévu pour une durée temporaire, est déjà critiqué. Comme l'expliquait Antoine Bozio, directeur de l'Institut des politiques publiques, au Huffington Post, "on peut par exemple imaginer un salaire bloqué à 1 million d'euros pour les deux premières années, qui passerait ensuite à 5 millions à la troisième, afin de 'combler' le manque à gagner."

La rémunération du PDG de France Télécom-Orange s’est élevée à 1,5 million d’euros en 2012, précise Le Figaro. Le quotidien souligne que cette somme se décompose entre 900 000 euros au titre de la partie fixe et 600 000 euros au titre de la partie variable. L'initiative de Stéphane Richard se traduirait par une réduction d’un tiers de son salaire.