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Goodyear : les deux dirigeants d'Amiens-Nord ont été libérés, la CGT occupe le site

Ils étaient retenus par les salariés qui protestent contre la fermeture du site et les 1 170 suppressions de poste qu'elle risque d'entraîner.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des employés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord (Somme) sortent du site alors que deux dirigeants étaient séquestrés, mardi 7 janvier 2014.  (DENIS CHARLET / AFP)

Les deux cadres de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord (Somme) étaient retenus depuis près de 30 heures à l'intérieur du site par des salariés et la CGT. Leur séquestration a pris fin mardi 7 janvier, en milieu d'après-midi. Les deux hommes – le directeur de production de l'usine Goodyear à Amiens-Nord, Michel Dheilly, et le directeur des ressources humaines du site, Bernard Glesser –, encadrés par la police, sont sortis dans une cohue indescriptible, aux cris de "les voyous, c'est pas nous", scandés par les salariés.

Les deux cadres de Goodyear retenus 30 heures sont ressortis (APTN)

"Le choix, c'était [soit] se friter avec les CRS, avec risque de prison pour chacun d'entre nous", soit les libérer, a déclaré le leader de la CGT Mickaël Wamen, alors qu'il sortait avec les deux cadres. Peu de temps après leur libération, la CGT a annoncé l'occupation de l'usine d'Amiens-Nord. "On va négocier l'usine contre notre prime" de départ, a indiqué Mickaël Wamen. "S'ils veulent récupérer les pneus, cela passe par une négociation. C'est un moyen de pression, on ne va pas détruire l'usine, on n'est pas des voyous", a-t-il ajouté.

Quelques minutes auparavant, lors des questions au gouvernement, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, disait "condamner fermement" la séquestration des deux cadres. Et a tenu à rappeler "qu'en septembre 2012 il y a une proposition de plan de départs volontaires avec des indemnités généreuses et la reprise par Titan de 530 salariés. La CGT à l'époque avait refusé et aujourd'hui nous sommes dans l'impasse. Cette offre est toujours sur la table".

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