Casino : "Le groupe est voué à la disparition", craint Lionel Mamboumbia, délégué syndical central de la CGT du groupe
"Le groupe est voué à la disparition", craint Lionel Mamboumbia, délégué syndical central de la CGT Casino, invité de France Bleu Paris mardi 5 décembre au matin. Inquiets pour leur emploi, les salariés de Casino sont appelés à faire grève à partir de ce mardi alors que le groupe est en grande difficulté financière. Un rassemblement est organicé ce mardi devant le siège francilien de l’entreprise, à Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne. Une autre manifestation est également prévue ce mardi matin à Saint-Étienne, siège historique de Casino, fondé en 1898 par Geoffroy Guichard.
Casino est en grande difficulté, étranglé par une dette colossale, plusieurs magasins ont déjà été rachetés, d’autres vont suivre. "Casino est vraiment en difficulté et les nouvelles qui nous arrivent aujourd’hui présentent clairement que le groupe est voué à la disparition", prédit Lionel Mamboumbia, délégué syndical central de la CGT Casino. Le groupe, pour lui, va disparaître, absorbé par le consortium et M. Kretinsky qui devient l’actionnaire principal. "Les nouvelles ne sont pas bonnes", poursuit-il.
Les salariés demandent des garanties, notamment sur la gratification annuelle
Lourdement endetté, le groupe s'apprête à céder, dans l'urgence, ses quelque 60 hypermarchés et 260 supermarchés détenus en propre. "On demande des garanties sur la pérennité du groupe, on demande que le nouveau repreneur nous garantisse nos acquis sociaux, notamment la gratification annuelle qui est ce qu’on appelle généralement le treizième mois", plaide Lionel Mamboumbia.
Sur les repreneurs, les salariés ne sont pas "encore fixés, même si aujourd’hui Auchan, Carrefour et Lidl se présentent comme les potentiels acheteurs". Derrière l’enseigne Casino, il y a aussi les Monoprix, Franprix, Naturalia, Vival, Cdiscount. "Sur les Monoprix la casse a été amorcée déjà il y a plus de cinq ans" et "toutes ces entités sont aujourd’hui inquiètes de la suite des événements", conclut Lionel Mamboumbia. Le préavis de grève déposé à partir de ce mardi court jusqu'au 31 décembre.
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