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Le futur patron d'Alstom-Siemens assure que la fusion "bénéficiera pleinement au groupe et à l'emploi"

Après l'officialisation de l'alliance entre Alstom et Siemens, Henri Poupart-Lafarge se veut rassurant : "Nous restons une société pleinement européenne, avec un centre de décision important en France".

Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Henri Poupart-Lafarge, pdg d'Alstom, le 4 octobre 2016 (SEBASTIEN BOZON / AFP)

L'actuel PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, dirigera le groupe formé par la fusion des activités ferroviaires du français Alstom et de l'allemand Siemens. Henri Poupart-Lafarge assure, mercredi sur franceinfo, que "le TGV ne passe pas sous pavillon allemand". "Nous restons une société pleinement européenne, avec un centre de décision important en France", explique le dirigeant, qui voit dans cette fusion "une chance unique de créer un groupe très fort" pour "conquérir de nouveaux marchés". Henri Poupart-Lafarge se veut par ailleurs rassurant : "Nous avons pris des engagements de maintien de l'emploi" et "pas un seul site français ne fermera" pendant "les quatre prochaines années".

Alstom et Siemens ont officialisé mardi 26 septembre la fusion de leurs activités ferroviaires. Le nouveau groupe ainsi formé aura son siège à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), près de Paris, et sera dirigé par l'actuel PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge.

franceinfo : Etes-vous d'accord avec ceux qui disent que le TGV français passe sous pavillon étranger ?

Henri Poupart-Lafarge : Le TGV ne passe pas sous pavillon allemand. Cette société européenne, globale, restera basée à Paris. Sa cotation est également à Paris. Nous restons une société pleinement européenne, avec un centre de décision important en France. On ne peut pas dire que le TGV passe sous pavillon allemand.

Mais comprenez-vous qu'il y ait des inquiétudes pour l'emploi en France ?

Il faut comprendre dans quel contexte se fait cette opération. C'est une opération qui ne se fait pas pour restructurer, c'est une opération qui se fait pour conquérir de nouveaux marchés. Cela bénéficiera donc pleinement au groupe et à l'emploi. Au-delà de ça, nous avons pris des engagements de maintien de l'emploi pendant les quatre prochaines années. Très concrètement, pendant cette période, pas un seul site français ne fermera.

C'était impossible de continuer seul face à la concurrence chinoise ?

La question n'est pas là. On aurait pu continuer tout seul. Mais il faut voir que cette opération nous permet de passer dans une catégorie supérieure. C'était une occasion à ne pas laisser passer. L'Etat français soutient cette opération. Et il a bien compris que c'était une chance unique de créer ce groupe très fort, pas simplement pour résister à la concurrence, mais pour pouvoir offrir à nos clients les solutions les plus technologiques. Le fait que Siemens soit notre actionnaire à 50%, c'est une grande chance. Siemens est un groupe puissant, qui possède de nombreuses technologies dont nous aurons accès dans l'avenir, et qui est puissant financièrement.

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