Un chef d'entreprise sur cinq gagne moins que le smic, d'après une étude de la CPME sur la rémunération des dirigeants des PME

La confédération des petites et moyennes entreprises a interrogé un peu plus d'un millier de ses adhérents et veut en finir avec l'image du patron qui gagnerait forcément beaucoup d'argent.
Article rédigé par Camille Marigaux
Radio France
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Temps de lecture : 1 min
Kakémono présentant des TPE-PME dans le secteur du commerce, au salon des entrepreneurs, à Paris, le 6 février 2020. (Photo d'illustration). (CHRISTOPHE MORIN / MAXPPP)

Selon une étude de la confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) qui concerne l'industrie, le bâtiment, le commerce et les services, les trois quarts des dirigeants de TPE-PME touchent moins de 4 000 euros par mois.

Pour Jean-Eudes du Mesnil, secrétaire général de la confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), c'est bien la preuve que ces chefs d'entreprise se serrent la ceinture, parfois plus que les autres. "Les salariés sont nécessairement payés au Smic, donc à 1 400 euros. Et vous avez 20 % des chefs d'entreprise qui ne gagnent pas 1 400 euros". 

L’étude ne précise pas la rémunération moyenne des chefs d'entreprise de l'étude. L'échantillon est aussi plutôt réduit, avec 1331 réponses (0,5% pour cent du total des adhérents de la CPME). L'organisation patronale ne prétend donc pas à l'exhaustivité, mais entend surtout interpeller les pouvoirs publics. 

Une simplification des normes attendues

"Les textes nous tombent dessus avec, de temps en temps, le fait qu'on ne prend pas en compte les différences par taille d'entreprise. Ce serait bien que les dirigeants également aient cette conception, parce que les règles auxquelles sont astreintes les entreprises ne seront pas vécues de la même façon dans une boîte qui a un DRH, un service ressources humaines, informatiques, etc. que quelqu'un qui a cinq salariés", explique Jean-Eudes du Mesnil.

"Les petites boîtes ne sont pas des grandes boîtes en modèle réduit", ajoute-t-il. La CPME attend donc une simplification des normes qui concerne ces chefs d'entreprise. Un serpent de mer, relancé par le gouvernement. Des annonces sont attendues pour février.

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