"Il faut aussi que le président s'en prenne à lui-même et à son propre gouvernement", déclare le Premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, mercredi 7 décembre sur franceinfo, en réaction au coup de sang d'Emmanuel Macron, la veille. "Stop à tout ça ! […] Les scénarios de la peur, pas pour moi !", a notamment déclaré le chef de l'État, interrogé sur l'éventualité de coupures d'électricité cet hiver. "Le travail d'EDF, c'est de faire tourner les centrales, le travail du gouvernement, c'est qu'il y ait une planification, le travail de tout le monde, c'est qu'on déroule la sobriété", a-t-il ajouté en marge d'un sommet européen à Tirana, en Albanie.Le gouvernement "nous angoisse", commente le dirigeant socialiste. "Qui a créé cette situation, si ce n'est le gouvernement lui-même ?", renchérit-il."La France a un gouvernement qui donne le sentiment d'improviser en permanence."Olivier Faure, Premier secrétaire du PSà franceinfo"'Gouverner, c'est prévoir', disait Mendès France, cite Olivier Faure. Or, "avec ce gouvernement, avec Emmanuel Macron, on a le sentiment que sa nouvelle maxime, c'est 'gouverner, c'est décevoir'. On est dans un pays, sixième puissance économique mondiale, où on cherche du Doliprane", souligne-t-il.L'accélération des énergies renouvelables aurait dû être présentée "il y a six ans"Le député de Seine-et-Marne répond aussi aux reproches qui sont faits à la gauche pour la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), décidée sous François Hollande. "Aujourd'hui, la raison des difficultés, c'est l'entretien des centrales qui n'a pas été réalisé". Il y en a "20 qui sont à l'arrêt [24 réacteurs à l'arrêt, fin octobre] pour des raisons soit de corrosion, soit de grand carénage, etc"."La réalité, c'est que ce gouvernement ne peut pas continuer à s'appuyer sur les décisions antérieures", affirme-t-il. "En place depuis six ans, il est pleinement responsable de ce qu'il se passe aujourd'hui". Ainsi, le projet de loi sur l'accélération des énergies renouvelables, examiné en ce moment à l'Assemblée, "aurait déjà dû être présenté il y a six ans".