Transport maritime : vers des cargos aux carburants moins polluants
Le transport maritime concentre 90 % des échanges mondiaux de marchandises. C’est un véritable enjeu écologique, car les 50 000 navires qui parcourent les mers sont responsables de 3 % des émissions de gaz à effet de serre. Les transporteurs tentent de faire des progrès en essayant des technologies vertes.
Pour la première fois, le port de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) va accueillir le plein d’un cargo au GNL, le gaz naturel liquéfié. "On sait qu’on est pionnier quelque part, on sait qu’on est en train d’avancer vers quelque chose (…) et aussi faire l’histoire du secteur maritime", se réjouit Farid Trad, directeur de la transition énergétique de CMA-CGM. Le GNL ne peut être transféré qu’à une température de -161°. Pour un cargo, cela représente 6 000 m3 de gaz liquéfié. L’opération de remplissage dure 15 heures. Cela réclame la stabilité parfaite des deux navires.
Un virage écologique
Le GNL émet 20 % de moins de monoxyde de carbone. Le groupe CMA-CGM s’est ainsi fixé l’objectif d’en faire son carburant de prédilection. "On en aura 44 fin 2024 et l’idée, à chaque fois qu’il y a de nouvelles constructions, évidemment la priorité sera donnée à la solution GNL", affirme Farid Trad. Ce virage écologique est encouragé par les grands groupes mondiaux de la distribution comme IKEA, Amazon ou Michelin.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.