Patrick Pouyanné reconduit à la tête de TotalEnergies pour une durée de trois ans

Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a vu son mandat prolongé de trois ans. Réunis en assemblée générale vendredi 24 mai, les actionnaires du groupe français d'énergie ont voté à 75,73% en faveur du renouvellement, proche du score d'il y a trois ans. Les actionnaires ont également voté à plus de 90% en faveur des résolutions relatives à la rémunération du président-directeur général en 2023 et lors de son prochain mandat.

Celui qui dirige la plus grande entreprise française par chiffre d'affaires depuis dix ans a promis vendredi de garder "le cap". Sur le climat, Patrick Pouyanné, 60 ans, se vante de diriger "le groupe pétrolier le plus impliqué dans la transition énergétique", ce que le think-tank Carbon Tracker conteste au profit de la compagnie italienne Eni.

"TotalEnergies démontre chaque jour qu'il est possible, encore une fois, d'être une compagnie rentable, même la plus rentable, tout en se transformant" et "en investissant dans les énergies de demain", assure Patrick Pouyanné. Tout en rappelant qu'il était "nécessaire" de mettre en production "de nouveaux champs" pétroliers pour répondre à la demande mondiale, à rebours de l'Agence internationale de l'énergie qui préconise l'abandon de tout nouveau projet pétrogazier.

Une assemblée générale sous haute tension

Contrairement à l'an dernier, les militants écologistes n'ont pas réussi à perturber l'assemblée générale, qui n'a pas eu lieu à Paris, mais au siège à La Défense. Plusieurs militants de Greenpeace ont déployé sur un bâtiment proche une gigantesque banderole "Wanted" avec le visage de Patrick Pouyanné, avant que la police ne la décroche.

La tension s'est en fait concentrée du côté d'une autre assemblée générale, à Paris, celle du gestionnaire d'actifs français Amundi, un des premiers actionnaires de TotalEnergies, où se sont rassemblés des centaines de militants d'Extinction Rébellion scandant "Amundi complice". Plusieurs dizaines de personnes sont entrées par la force dans les locaux, avant d'en ressortir.