Les Pays-Bas mettent fin à l'extraction de gaz du plus grand gisement d'Europe

L'exploitation de ce gisement était à l'origine de séismes qui ont rythmé la vie des riverains depuis plus de deux décennies.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les tuyaux appartenant à une installation d'extraction de gaz près de Garelsweerd, dans la province de Groningue (Pays-Bas), le 23 novembre 2021. (JOHN THYS / AFP)

Les Pays-Bas ont mis fin dimanche 1er octobre à l'extraction de gaz naturel du gisement de Groningue, le plus grand d'Europe. Les autorités maintiennent toutefois onze dernières unités d'extraction opérationnelles une année supplémentaire avant de définitivement fermer les vannes en cas d'hiver "très rigoureux", sur fond de tensions géopolitiques persistantes.

Le gisement était exploité depuis 1963. Depuis plus de vingt ans, la population a subi des séismes de faible magnitude, mais proches de la surface, dus aux poches de vide formées lors de l'extraction de gaz, qui ont provoqué de nombreux dégâts. Après s'être réjouis en 2018 de la fermeture annoncée du gisement, les riverains ont déchanté face aux avertissements d'experts selon lesquels les séismes pourraient continuer durant des années.

Et si l'extraction de gaz a petit à petit été presque réduite à néant, La Haye a décidé en 2022 de reporter la fermeture des vannes en raison des incertitudes énergétiques mondiales. Celles-ci sont en grande partie provoquées par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. "Énormément de personnes dans la province souffrent de problèmes psychologiques à cause de l'extraction du gaz", a souligné à l'AFP Jan Wigboldus, président du Conseil du gaz de Groningue, une association locale qui milite pour les victimes des séismes.

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