Hausse des tarifs du gaz au 1er juillet : "C'est essentiellement lié au fait que la consommation baisse", explique Emmanuelle Wargon

"C'est juste la réalité du coût d'utilisation du réseau", détaille Emmanuelle Wargon, "il y a le fait que le gaz passe bien dans des tuyaux. Ces tuyaux, il faut les entretenir, il faut les remplacer quand ils sont défaillants."
Article rédigé par franceinfo
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Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l'énergie, sur le perron de l'Elysée, en novembre 2022. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Au 1er juillet prochain, la facture de gaz va de nouveau augmenter de 5,5% à 10,4% pour les Français, ont annoncé vendredi 2 février la Commission de régulation de l'énergie et le gestionnaire du réseau GRDF. Une augmentation qui peut surprendre alors que le prix repère du gaz pour janvier 2024 a baissé de 4% après des mois de hausses successives. "C'est essentiellement lié au fait que la consommation baisse", explique Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l'énergie, alors que les coûts d'acheminement et d'utilisation du réseau de gaz restent les mêmes et doivent être supportés par les consommateurs moins nombreux.

"C'est juste la réalité du coût d'utilisation du réseau", détaille Emmanuelle Wargon, car "dans le prix de la facture des particuliers qu'on paye tous, il y a le prix de la molécule de gaz elle-même, et puis le fait que ce gaz passe bien dans des tuyaux. Ces tuyaux, il faut les entretenir, il faut les remplacer quand ils sont défaillants."

Une augmentation des tarifs qui profite à la transition énergétique

Cette hausse pour le consommateur, "c'est essentiellement lié au fait que la consommation baisse", explique-t-elle. "C'est une bonne nouvelle que la consommation baisse, c'est bien pour la planète, c'est aussi bien pour le pouvoir d'achat d'ailleurs, parce qu'on consomme moins. Mais comme on a toujours autant besoin des tuyaux et qu'on a la même exigence de qualité et de sécurité, si on répartit les dépenses d'utilisation du réseau sur moins de consommation, forcément consommateur par consommateur, ça fait un tout petit peu plus."

L'augmentation des tarifs, précise Emmanuelle Wargon, va toutefois profiter à la transition énergétique, en finançant les nouvelles infrastructures biométhane : "Dans le prix qui arrive pour les quatre prochaines années, on a prévu tous les investissements nécessaires pour le biométhane. Il est produit de façon locale, souvent par des agriculteurs ou parfois sur des installations de gestion des déchets et il faut bien raccorder ces installations de méthanisation jusqu'au réseau de gaz . Ça, ça fait partie du tarif. Les investissements seront là pour accueillir plus de biométhane et donc réduire progressivement la part du gaz fossile dans le gaz qu'on utilise."

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