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Guerre en Ukraine : sans gaz russe, il y aura un "vrai problème l’hiver prochain", indique la directrice générale d’Engie

Catherine MacGregor incite à accélérer "le biométhane et les énergies renouvelables" pour ne plus dépendre du gaz russe.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, le 7 mars 2022 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

Si jamais les 27 États de l'UE décidaient d'arrêter les importations de gaz, "les prix de l'énergie atteindraient des niveaux extrêmement élevés", alerte lundi 7 mars sur France Inter Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie"Nous allons pouvoir passer l’hiver, puisque l’hiver touche à sa fin. Le vrai problème, c’est à moyen-terme, c’est-à-dire pour l’hiver prochain, pourquoi ? Parce qu’on utilise l’été pour remplir les stockages", indique-t-elle. 

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Si une décision d’arrêter l’approvisionnement de gaz depuis la Russie est prise "alors le remplissage de ces stockages seraient insuffisants et nous n’aurions pas suffisamment de gaz par rapport aux années précédentes".

"Il s'agit d'un scénario extrême parce qu'il y aurait une telle volatilité que les marchés pourraient cesser de fonctionner. C'est pour ça que c'est important d'anticiper ces mesures", ajoute la directrice générale d'Engie. "C'est pour ça que nous mettons sur la table des mesures qui permettraient de plafonner la hausse de ces prix du gaz", explique Catherine MacGregor pour qui ces mesures "sont déjà anticipées par les gouvernements et les pouvoirs publics parce qu'il y a une liste de choses qu'on pourrait faire pour limiter la demande".

Ainsi, pour ne plus dépendre du gaz russe, Catherine MacGregor plaide notamment pour "accélérer le biométhane et évidemment les énergies renouvelables (...) Les éoliennes, c'est de l'énergie locale et des ressources quasiment infinies (...) donc il faut y aller, le charbon doit autant que possible rester tabou".

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