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Fioul : "On aura une demande plus forte à partir du mois d'octobre", estime la Fédération française des combustibles, carburants & chauffages

Les prix du fioul restent élevés en ce mois d'août, notamment à cause de la hausse du baril, explique Frédéric Plain, invité sur franceinfo jeudi 10 août.
Article rédigé par franceinfo
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Le prix du fioul est en moyenne supérieur à 1,25 euro le litre, selon la Fédération française des combustibles, carburants & chauffages. (MANON CRUZ / MAXPPP)

"On aura une demande" de fioul "plus forte à partir du mois d'octobre", a estimé jeudi 10 août sur franceinfo Frédéric Plan, délégué général de la Fédération française des combustibles, carburants & chauffages, alors que les prix du fioul restent élevés. 

>> Carburants : pourquoi les prix à la pompe sont-ils repartis à la hausse en plein été ?

franceinfo : Qu'en est-il de l'évolution des prix ?

Frédéric Plan : Par rapport à l'année 2022, les prix sont plus faibles, puisqu'on avait une moyenne d'1,50 euro, ce qui était très élevé. Nous étions redescendus autour d'1,10 euro vers avril-mai. Actuellement, nous avons pris 15 centimes du fait de la hausse du baril, et on est en moyenne supérieur à 1,25 euro. C'est un prix moins attractif qu'il y a quelques mois.

Les prix du pétrole risquent d'augmenter puisque l'Arabie saoudite veut limiter sa production pour doper le prix du baril. À quoi faut-il s'attendre ?

Tous les produits pétroliers sont tenus aux cotations internationales. La décision saoudienne a déjà entraîné une hausse, donc on ne peut pas prévoir une prolongation. On est autour de 87 dollars le baril, on peut espérer un plafonnement voire une baisse, mais personne ne peut l'affirmer. Les cotations internationales, c'est une sorte d'offres et de demandes mondiales, les marchés surréagissent très vite et ont déjà encaissé la nouvelle de l'annonce saoudienne.

Ces augmentations ont-elles un impact sur les habitudes des consommateurs ?

Les consommateurs s'intéressent au réapprovisionnement à la fin du mois d'août plutôt qu'en plein été. Ce que nous pouvons pressentir, c'est que c'est aux alentours d'octobre que la demande commencera à être plus forte. Les conditions météorologiques ont été favorables, donc moins de fioul a été consommé pour se chauffer.

Deuxième point, les consommateurs, du fait des prix, ont eu des actes d'économie d'énergie. Donc, les cuves sont moins remplies qu'elles ne le sont habituellement à la même période. On aura une demande plus forte à partir du mois d'octobre.

Les achats groupés se sont-ils développés ?

Cela existe depuis des années et cela se fait plutôt sur des périodes de faibles demandes, vers juin-juillet. C'est un pari. Grouper des livraisons permet d'avoir des prix un peu plus bas parce que les coûts logistiques sont mutualisés, mais les prix oscillent et vous pouvez vous retrouver dans un achat groupé à la veille d'une baisse.

Un chèque fioul a été mis en place au moment de la très forte hausse des prix. Cela n'est pas à l'ordre du jour pour l'hiver prochain. Est-ce que cela va avoir une conséquence ?

La moitié des ménages y avaient droit, mais moins d’un sur deux en a fait la demande parce que le dispositif était compliqué. Je ne crois pas que les pouvoirs publics soient amenés à reconduire ce genre de dispositif, sauf si les prix excédaient des niveaux insupportables ou aussi hauts qu'en 2022 avec une pointe à 1,70 euro.

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