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Crise de l'énergie : la fermeture prolongée à l'université de Strasbourg est validée

La fac alsacienne sera fermée deux semaines cet hiver pour faire face à l'envolée des prix de l'énergie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La façade de l'université de Strasbourg le 19 septembre 2022. (MAXPPP)

Le conseil d'administration de l'université de Strasbourg a validé, mardi 8 novembre, un nouveau calendrier. La fermeture pour deux semaines supplémentaires cet hiver de l'essentiel de ses 600 000 mètres carrés de bâtiments a été actée pour faire face à l'envolée des prix de l'énergie.

"C'est une mesure qu'il faut tester", s'est félicité Michel Deneken, président de cette faculté. Il avait fait part de sa volonté aux étudiants, aux enseignants et au personnel, mi-septembre au moyen d'une vidéo diffusée sur YouTube, en rappelant que "chaque jour de chauffe coûte 120 000 euros" à l'UniStra.

Concrètement, le retour des vacances de Noël se fera le lundi 9 janvier au lieu du mardi 3, avec un décalage ou un aménagement des examens en conséquence. La semaine du 13 au 20 février fera aussi l'objet d'une "trêve pédagogique" pour les enseignements.

Pendant ces semaines de fermeture supplémentaires, les membres du personnel sont encouragés à télétravailler autant que possible. Trois des vingt bibliothèques que comptent les huit sites de l'université resteront ouvertes, de même que certains bâtiments de recherche de pointe.

275 millions débloqués par le gouvernement

Fin octobre, la ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, avait annoncé le déblocage d'une enveloppe de 275 millions d'euros pour aider les organismes de recherche, les grandes écoles et les universités à faire face aux surcoûts liés à la flambée des prix de l'énergie. "Cela ne représentera que quelques millions pour Strasbourg", a estimé le président de la fac, alors que la facture énergétique de l'université est en passe de tripler (36 millions d'euros pour 2023 contre 10 en 2021).

Cette décision de fermer l'université n'a toutefois pas été unanimement salué. "Il n'y avait aucune raison de maintenir ces fermetures après les annonces de la ministre", a par exemple estimé Pascal Maillard, secrétaire académique du syndicat national de l'enseignement supérieur (Snesup-FSU)

Trois comités consultatifs s'étaient successivement prononcés contre le plan de sobriété énergétique, dont le calendrier a finalement été quand même approuvé en conseil d'administration par 21 voix pour, 13 contre et 2 abstentions.

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