Crise de l'énergie : l'université de Strasbourg compte fermer deux semaines supplémentaires cet hiver pour faire des économies
La rentrée des vacances de Noël, prévue le 3 janvier, aura finalement lieu une semaine après. Et une semaine complète de cours se fera en distanciel en février, a annoncé lundi le président de l'université.
Face à l'envolée des prix de l'énergie, l'université de Strasbourg (Bas-Rhin) va fermer ses portes deux semaines supplémentaires cet hiver, a annoncé la présidence lundi 19 septembre, une option dénoncée par les organisations syndicales.
"Une troisième semaine de congés de Noël début janvier et une semaine complète de cours en distanciel en février" vont être mises en place, a détaillé Michel Deneken, le président de l'université dans une vidéo adressée aux étudiants et postée sur YouTube. La rentrée, initialement prévue le 3 janvier 2023, aura finalement lieu le 9 janvier, au terme d'une semaine de fermeture administrative, sans qu'aucun enseignement ne soit assuré.
Parmi les autres mesures d'économie, le chauffage, fixé à 19 °C, sera allumé "le plus tard possible" et une campagne de communication sera déployée "en faveur des éco-gestes pour une planète plus durable", a également affirmé Michel Deneken.
Explosion des dépenses d'électricité, gaz et chauffage
"Le coût de l'énergie (...) s'envole de plus en plus chaque jour", a encore souligné le président de l'Université de Strasbourg, rappelant que l'établissement devait "prendre sa part dans la transition écologique". L'université, qui comptait près de 57 000 étudiants en 2020-2021, voit sa facture énergétique exploser.
Ses dépenses d'électricité, gaz et chauffage sur réseau sont passées de 10 millions d'euros en 2021 à 13 millions d'euros en 2022, après qu'un budget rectificatif a accordé une rallonge de 1,5 million d'euros supplémentaires. Pour 2023, 20 millions ont été inscrits au budget prévisionnel.
"Les fermetures administratives constituent une entorse au principe de continuité du service public", a dénoncé dans un communiqué le syndicat FSU. Les activités de recherche pourraient selon elle pâtir de ces mesures, avec un moindre accès aux laboratoires.
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