Voiture sans pilote ou imprimante 3D : l'Etat dévoile ses plans pour l'industrie
Le gouvernement lance aujourd'hui 34 projets. Objectif : enrayer le déclin de l'industrie hexagonale.
Hydroliennes, robotique, impression en 3D, voiture sans pilote... Ces projets sont censés dessiner la "nouvelle France industrielle", selon le gouvernement. Au total, 34 plans de ce type ont été dévoilés jeudi 12 septembre par le président de la République, François Hollande, et le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, à l'Elysée.
Ils couvrent un vaste éventail de secteurs : transports, textile, bois, chimie verte, réseaux électriques, ou encore objets connectés. Certains des projets, listés sur le site du ministère du Redressement productif, sont déjà lancés. On y trouve également une voiture consommant moins de 2 litres aux 100 km, le TGV du futur, des réseaux électriques intelligents, ou encore un robot chirurgical GPS du cerveau.
"Des nouvelles frontières que nous voulons dépasser"
Ces 34 plans "sont autant de plans de bataille pour hisser la France, ses entreprises au meilleur niveau de la compétition mondiale, ce sont autant de nouvelles frontières technologiques que nous voulons dépasser, repousser", a lancé le président.
A travers ce programme, dixit le gouvernement, la France, dont l'industrie a décliné depuis plusieurs années, veut retrouver une place majeure dans les grands pays industriels d'ici à dix ans, et conquérir des positions fortes en créant les objets du futur. Les plans doivent permettre, à terme, d'augmenter la part de l'industrie dans le produit intérieur brut français et les emplois.
45 milliards d'euros de valeur ajoutée en 10 ans
L'ensemble est le fruit d'une analyse d'un an au sein du ministère du Redressement productif, avec le concours du cabinet McKinsey. Selon les estimations du cabinet, les 34 plans industriels pourraient se traduire, en dix ans, par près de 480 000 emplois industriels, soit créés, soit renforcés là où ils étaient menacés.
Le projet pourrait dégager 45 milliards d'euros de valeur ajoutée au bout de dix ans et 18 milliards d'euros d'exportation en plus. Au total, 3,7 milliards d'euros d'argent public pourraient être consacrés aux plans, avec l'objectif que l'investissement privé prenne le relais à un niveau supérieur.
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