Cet article date de plus d'onze ans.

Vidéo Gad : les employés "sacrifiés" veulent "partir la tête haute"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 1min
DLTFTV_MAM_3507608 (C. COLLINET / M. GUILCHER / R. GURGAND / N. LIBERATORE - FRANCE 3 BRETAGNE)
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions

En attendant d'être fixés sur leur sort dans la soirée, les salariés de l'entreprise bretonne d'abattage de porcs se sont réunis, vendredi matin, à Lampaul-Guimiliau.

Après le blocage, le verdict. Les employés de la société bretonne d'abattage et de découpe de porcs Gad SAS connaîtront, vendredi 11 octobre, en début de soirée, la décision du tribunal de commerce de Rennes (Ille-et-Vilaine). Ce dernier doit prononcer la validation du plan de continuation de l'entreprise (entraînant la suppression de 900 postes) ou la liquidation judiciaire (touchant les 1 700 salariés du groupe).

En attendant, des salariés se sont réunis à Lampaul-Guimiliau (Finistère). "On va rester dignes jusqu'au bout, on va partir d'ici la tête haute", a affirmé Olivier Le Bras, délégué syndical FO. "J'espère que les gens qui ont pris la décision de vous sacrifier auront le courage un jour de venir vous affronter", a-t-il lancé aux salariés.

Le site de Josselin sauvé ?

Mercredi, la société Gad, en redressement judiciaire depuis février, a présenté devant les juges son plan finalisé de continuation de l'activité, qui prévoit la fermeture d'un des deux abattoirs de la société, celui de Lampaul-Guimiliau. Le site fait travailler 850 salariés. Gad SAS envisage aussi de fermer celui de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, environ 60 salariés) et le siège du groupe (50 salariés), près de Morlaix (Finistère). L'activité abattage/découpe de Lampaul serait alors recentrée sur le second abattoir du groupe, à Josselin (Morbihan, plus de 600 salariés) où environ 340 emplois pourraient être créés, selon la direction.

Déficitaire depuis 2008, le groupe Gad a accusé 20 millions d'euros de pertes en 2012, en raison notamment d'une baisse de la production porcine française dans un contexte de forte concurrence internationale. L'abattoir de Lampaul-Guimiliau a ainsi connu une baisse d'activité de l'ordre de 10% en 2012 et celui de Josselin un recul de 4,45%, selon les chiffres du SNIV-SNCP, qui regroupe les entreprises françaises de la viande.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.