: Vidéo Ecomouv’ : des salariés en plein désarroi
Le gouvernement a rompu son contrat avec Ecomouv’, suite logique de la suppression de l’écotaxe. L’Etat va désormais devoir en subir les conséquences financières. Le bilan social est lourd lui aussi. Le point avec Luc Lacroix, parti à la rencontre des salariés.
Le mouvement des bonnets rouge l’an dernier en Bretagne avait fait reculer le gouvernement, qui avait d’enterré définitivement l’écotaxe face à la grogne. Mais la gestion des fameux portiques et la récolte de la taxe avait été confiée à une société privée, qui fait vivre, en Lorraine, plus de 200 personnes depuis deux ans.
L’emploi des salariés d’Ecomouv’ est maintenant en danger. Une employée témoigne de sa frustration : "Je crains de perdre mon emploi, c’est ce qui est clairement en train de se passer. Moi comme 200 personnes à l’heure actuelle." Pour Virginie Abalo, déléguée du personnel, "c’est très frustrant que tout le travail que l’on a fait soit gâché".
"L’Etat a une dette morale envers les salariés"
Les syndicats ont été reçus au ministère de l’Ecologie jeudi 30 octobre dans l’après-midi. Ils demandent des comptes. "L’Etat a une dette morale et pratique envers les salariés", estime Jacques Stirn de la CFDT Lorraine. "Ça fait 18 mois que les salariés n’en peuvent plus. Aujourd’hui, nous n’avons pas de solution pérenne sur la table", juge Olivier Kamiri de la CGT Ecomouv’.
Conséquences sociales, mais aussi financières : l’Etat va devoir payer des pénalités. "Cet exemple n’est pas glorieux dans la gestion des finances publiques. C’est un vrai désastre, je n’ai jamais vu un dossier mené de cette façon", étrille la sénatrice UMP Marie-Hélène des Esgaulx. Au-delà des salariés d’Ecomouv’, 200 autres emplois indirects sont menacés.
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