Témoignage : quand la crise force à cumuler deux emplois
Barbara Guérin est une combattante. Chauffeuse VTC la nuit, elle a dû prendre un deuxième emploi de secrétaire de vaccination le jour, à cause du manque de clients. Aujourd’hui, elle ne cache pas sa fatigue.
Avec la crise sanitaire, les chauffeurs sont amenés à travailler plus pour décrocher des courses. "On a complètement doublé, voire triplé, notre amplitude horaire", explique Barbara Guérin, chauffeuse VTC. Elle réalise trois à quatre courses par jour, contre une quinzaine avant la crise. "On a l’impression de ne plus vivre, et d’être constamment l’application allumée, nuit et jour". Son chiffre d’affaires a été divisé par cinq et l’aide de 1500 euros de l’Etat par mois ne lui suffit pas pour payer ses charges.
Secrétaire de vaccination le jour
Barbara Guérin est chauffeuse depuis 20 ans. Elle est pessimiste sur l’avenir de sa profession. "Maintenant les sociétés font tout via Skype, via Zoom, les conférences… Alors qu’est-ce qui va se passer une fois qu’on va déconfiner, que les frontières vont rouvrir ? (...) Oui il y aura des déplacements, mais il n’y aura plus les fluctuations qu’il y avait avant, c’est terminé", devise-t-elle. Barbara a trouvé un second travail à l’hôpital le jour, en tant que secrétaire de vaccination. Elle travaille de 9 heures à 17 heures. Un emploi "nécessaire pour elle et sa famille". Cette combattante ne cache pas sa fatigue.
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