Muriel Pénicaud : une ministre fragilisée
La ministre du Travail est accusée d'avoir gagné plus d'un million d'euros en 2013 en vendant des actions avant un plan social chez Danone. Certaines voix de l'opposition réclament sa démission.
Interpelée à la sortie du conseil des ministres ce vendredi au palais de l’Élysée (Paris), Muriel Pénicaud quitte les lieux sans un mot. En cause, une plus-value boursière de plus d’un million d’euros dont elle a bénéficié en 2013. Elle est alors DRH chez Danone et perçoit cette somme avant un plan social. Hier au Sénat, la ministre du Travail est à nouveau rattrapée par son passé. Une députée communiste l'interpelle au sujet de cette ancienne transaction boursière.
"Nous ne sommes pas ici pour de l'approximation"
Muriel Pénicaud répond, un brin embarrassée : "Nous ne sommes pas ici pour de l'approximation, voire de la démagogie. Il s'agit d'une rémunération décidée des années avant le plan de départs volontaires." À la mi-journée, le porte-parole du gouvernement va même plus loin pour voler au secours de la ministre. "Il y a une petite polémique sur le moment où elle a vendu, souligne Christophe Castaner. Ce matin, le cours en bourse était de 20% supérieur au moment où elle a vendu. Finalement, on peut dire qu’elle n’a pas fait une bonne affaire." Une défense qui passe mal chez les députés de l’opposition.
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