"Ce gouvernement veut toujours supprimer 120 000 postes" : neuf syndicats appellent à manifester contre la réforme de la fonction publique
Pour les syndicats, le projet de loi comporte plusieurs dispositions inacceptables comme le recours accru aux contractuels.
Les services publics seront très perturbés jeudi 9 mai. Neuf syndicats appellent les fonctionnaires à faire grève pour protester contre la réforme de la fonction publique qui fait l’objet d’un projet de loi. Parmi les signataires de cet appel unitaire, il y a Force ouvrière, la CGT, l’Unsa, Solidaires, la FSU, la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC et la Fédération autonome de la fonction publique. En défilant à Paris, mais aussi dans une centaine de villes en France, ils veulent dénoncer les attaques contre le statut de fonctionnaire.
Les syndicats dénoncent une privatisation
"Ce que nous dénonçons, c'est ce projet de loi qui vise à moins de fonction publique", explique Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU. Selon elle, le projet du gouvernement amènera plus de "précarité et vise même à privatiser un certain nombre de services de la fonction publique".
Pour les syndicats, le projet de loi comporte plusieurs dispositions inacceptables comme le recours accru aux contractuels, explique Gaëlle Martinez, de l’Unsa fonction publique. "Pour nous, c'est une attaque inadmissible contre le statut de la fonction publique, dit-elle avant de lister les mesures qu'elle juge mauvaises. Il y a la remise en cause des instances de représentation du personnel, il y a quand même une partie de rémunération au mérite, il y a la mobilité forcée juste là pour accompagner des suppressions de services publiques prévues et annoncées par le gouvernement", poursuit Gaëlle Martinez.
"La ligne politique du gouvernement n'a pas changé"
Le président de la République a assuré que les 120 000 suppressions de postes prévues d'ici la fin du quinquennat n’étaient plus un objectif. Pourtant, Christian Grolier, secrétaire général de la Fédération général des fonctionnaires chez FO n’y croit pas. "Une fois de plus, ce sont des effets d'annonces. Je pense que la ligne politique du gouvernement n'a pas changé", affirme-t-il.
"Des critères européens sont là. La volonté de réduire la dépense publique est là, donc je pense que ce soit à travers des outils de la loi ou à travers des suppressions de postes budgétaires, ce gouvernement veut toujours supprimer 120 000 postes", conclut Christian Grolier. En plus de la grève, les syndicats prévoient une centaine de manifestations en France
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