Rencontres : quand les rendez-vous sur Tinder tournent au harcèlement
Une journaliste de franceinfo a tenté l'expérience de la drague sur Tinder, et a été désagréablement surprise du résultat.
C'est le plus grand catalogue de célibataires au monde. 50 millions de célibataires, un million de rencontres par semaine. L'application Tinder est "un appétit du ventre", confie Leeroy, 33 ans. "Même si ça passe par quelque chose de virtuel et dématérialisé, c'est vraiment un truc du bas-ventre", confie-t-il. Une journaliste de franceinfo a tenté l'expérience, et s'est rendue compte que la drague en ligne ne s'encombre pas toujours de bonnes manières.
Un langage cru, puis des insultes
Un langage cru, qui attise la curiosité de la jeune femme. Cette dernière accepte le rendez-vous et voit débarquer un jeune homme de 20 ans. Si le prétendant annonce directement qu'il espérait monter directement chez elle, il se contentera ce soir-là d'une discussion autour d'une table, en public. Une soirée bredouille, que le jeune homme n'a pas dû apprécier, relançant plus tard une conversation sur Tinder, avec des mots crus, et insultants.
Cerise sur le gâteau, il envoie une photo de son sexe en érection. À quel moment un simple clic est-il devenu un accord tacite pour avoir des rapports sexuels ? Comment en est-on arrivé à ce déferlement de grossièretés ? Au collectif féministe contre le viol, comme dans un commissariat, de plus en plus de plaintes concernent ces applis. Emmanuelle Piet, gynécologue qui lutte pour le droit des femmes, rappelle que les insultes et les photos exhibitionnistes tombent sous le coup de la loi. Elle conseille à la journaliste de déposer plainte.
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