Un quart des agents de Pôle emploi en grève pour dénoncer leur niveau de salaire et leurs conditions de travail
Les grévistes réclament "une augmentation générale des rémunérations, significative et urgente" compte tenu "des hausses de prix" et "du pouvoir d'achat perdu".
Environ un quart des agents de Pôle emploi étaient en grève à l'appel de l'intersyndicale, mardi 1er février, selon les chiffres de la direction. Le taux de participation au mouvement lancé par les 10 organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, SNAP, SNU, STC, SUD et Unsa) "est de 23,3%". Mais, "pour plus d'un tiers des grévistes (36,5%), il s'agit d'un débrayage d'une heure", a-t-elle souligné, en précisant que seulement deux agences sont fermées sur les 900 du réseau.
Devant le siège de Pôle emploi, où manifestaient une centaine d'agents, l'intersyndicale a réclamé "une augmentation générale des rémunérations, significative et urgente" compte tenu "des hausses de prix" et "du pouvoir d'achat perdu", la dernière augmentation remontant à 2017. Preuve de ces bas salaires, selon la CFDT, "la moitié des agents de Pôle emploi touchent la prime inflation de 100 euros", réservée aux salariés percevant moins de 2 000 euros nets mensuels.
Les syndicats dénoncent aussi la "fatigue" des équipes, générée par deux ans de crise sanitaire, et "l'empilement" des récentes mesures gouvernementales (remobilisation des chômeurs de longue durée, réforme de l'indemnisation du chômage depuis l'automne ou encore déploiement au 1er mars du Contrat d'engagement jeune). Si l'opérateur a reçu des renforts (3 400 postes supplémentaires en 2022 par rapport à 2019), le SNU-FSU estime "qu'il y a trop de CDD qu'il faut former sans cesse".
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