Pôle Emploi dans le viseur de la justice
Selon les informations exclusives de franceinfo, l'établissement public serait au cœur d'une enquête ouverte depuis plusieurs années après le suicide d'une conseillère.
Harcèlement moral, conditions de travail indignes, homicide involontaire, voici les éléments à charge sur lesquels enquête la justice au sein de Pôle Emploi. Depuis 2014, une information judiciaire est ouverte contre l'établissement public après le suicide d'Aurore Moësan, 32 ans, conseillère Pôle Emploi en Seine-Saint-Denis. Les parents de la jeune femme, soutenus par le syndicat CFTC Emploi portent plainte contre l'institution, car selon eux, Pôle Emploi est en partie responsable du décès de leur fille.
Loin d'être un cas isolé ?
"Elle se prenait le bec avec sa hiérarchie, c'était largement quotidien", explique Nelly Moësan, la mère d'Aurore. "Elle recevait des ordres contradictoires, avec l'impression de ne pas être entendue. Ses conditions de travail étaient anormales", ajoute Me Éric Morain, avocat des parents. Aurore Moësan serait loin d'être un cas isolé. Selon les plaignants, l'enquête recense plus de 17 suicides ayant une origine professionnelle entre 2008 et 2014 à Pôle Emploi. Contactée, la direction de l'institution se refuse à commenter une enquête en cours, mais affirme déployer des moyens considérables en ressources humaines et en management.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.