Meurtre d'une conseillère à Valence : Pôle emploi annonce un renforcement de la sécurité dans ses agences
Des agents de sécurité privée pourront notamment être sollicités pour "contrôler les entrées" dans les agences.
Pôle emploi a annoncé, mercredi 3 février, des mesures de renforcement de la sécurité de ses conseillers, une semaine après le meurtre d'une conseillère à Valence (Drôme). "Le drame de Valence va nous conduire à renforcer nos travaux pour assurer encore plus la sécurité", même si "rien n'aurait permis d'anticiper et encore moins d'empêcher" ces faits, a déclaré l'opérateur à l'issue d'un comité social et économique central consacré à la tragédie.
"A court terme, nos directeurs régionaux ont la possibilité de mettre en place, lorsque la situation de l'agence le nécessite, des agents de sécurité privée, qui peuvent contrôler les entrées", a affirmé la direction. La politique de suivi des signalements d'incidents sera également renforcée et simplifiée. Le dépôt de plaintes sera appuyé plus systématiquement, la formation des managers et conseillers sera renforcée et la réalisation de diagnostics de sûreté des agences avec les forces de l'ordre sera accélérée.
Des mesures de sécurité existent déjà, comme la présence de boutons sur chaque ordinateur pour alerter en cas de problème ou encore un système de fiches de signalement pour gérer les situations d'agression. Des demandeurs d'emploi peuvent aussi se voir interdire d'agence, au cas où ils menaceraient la sécurité des conseillers.
Plus de 200 plaintes déposées en 2020
L'opérateur public a recensé "un peu plus de 9 000 signalements" d'agressions ou d'incivilités en 2020, année "atypique" du fait de la crise sanitaire en raison notamment des confinements. C'est moins qu'en 2019, où le chiffre était de 10 000.
Parmi les signalements, moins de 7% concernent des menaces verbales graves et moins de 1% des actes de violence physique, le reste pouvant être des écarts verbaux ou des impolitesses. L'ensemble des signalements représente 0,2% des visites (4,4 millions) en agence et moins de 0,05% des appels téléphoniques (19 millions). Ces faits ont débouché sur 233 plaintes en 2020.
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