Assurance chômage : les nouvelles règles d'indemnisation suscitent l'inquiétude
Le premier volet de la réforme controversée de l'assurance chômage entre en vigueur à partir du vendredi 1er novembre. Le gouvernement veut faire 3 milliards d'euros d'économies d'ici 2021. Plusieurs centaines de milliers de personnes inscrites à Pôle emploi disent leur inquiétude, car leurs indemnités vont baisser.
Toutes les semaines, Régine Cottaz, 51 ans, parcourt les offres d'emploi en vitrines des agences d'intérim. Souvent, c'est la déception. "C'est toutes les mêmes offres de partout", constate-t-elle. Depuis des années, cette secrétaire de formation enchaîne contrats courts et longues périodes de chômage, avec à chaque fois le même obstacle : la durée des contrats, qui n'excède que rarement les trois mois. Et les règles d'indemnisation se durcissent. Il y a quelques semaines, elle reçoit une lettre de Pôle emploi. C'est un coup de massue.
Peur de la précarité
Jusqu'à présent, un CDD d'un mois suffisait à recharger ses droits. Avec la réforme de vendredi 1er novembre, elle devra en travailler au moins six pour toucher des indemnités. Si elle ne retrouve pas d'emploi d'ici Noël, Régine perdra tous ses droits au chômage. Elle nourrit peu d'espoirs. Sans ressources, cette chômeuse longue durée dépendrait alors d'un minima social, l'allocation de solidarité spécifique (ASS), qui s'élève à 502,20 € par mois, soit la moitié de ce qu'elle touchait jusqu'à maintenant. Elle redoute désormais la précarité. Selon les associations, cette réforme de l'assurance chômage pourrait priver 200 000 personnes de leurs droits.
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