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GM&S : "Écoutés", mais pas sûrs d'avoir été "entendus" par leurs députés, les salariés envisagent une action nationale

Une "opération d'envergure nationale" a été annoncée jeudi par les syndicalistes de l'usine GM&S, dans la Creuse, à l'issue de leur rencontre avec les députés de la majorité, à la préfecture de la Creuse. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des salariés de l'usine GM&S devant la préfecture de la Creuse, jeudi 24 août. (FRANCE BLEU CREUSE)

Les délégués syndicaux de l’usine de l'équipementier automobile GM&S ont rencontré jeudi 24 août les députés LREM d’Indre, de Haute-Vienne et de Creuse pour discuter l’offre de reprise de GMD qui prévoit de garder seulement 120 salariés sur 277. "Ils nous ont écoutés, mais je ne sais pas s’ils nous ont entendus", a rapporté le délégué CGT Vincent Labrousse à France Bleu Creuse, à la sortie de la réunion, à la préfecture de la Creuse.

"Évidemment qu’on aurait préféré plus de reprises d’emplois", a déclaré Jean-Baptiste Moreau, député LREM de Creuse. "Avec GMD, on a affaire à un industriel sérieux, on ne va pas se substituer à un projet industriel", a-t-il ajouté. Pour Vincent Labrousse, cette offre de reprise est irréalisable : "120 salariés avec 25 millions d’euros de chiffres d’affaires, l’usine ne pourra pas fonctionner", a-t-il prévenu.

Les salariés visent aussi PSA et Renault, qui passent les commandes à GM&S et GMD, et qui seraient susceptibles de faire augmenter le nombre d’emplois en augmentant les commandes.

Nouvelle assemblée générale lundi 24 août

Le député LREM Jean-Baptiste Moreau a assuré qu’il allait "demander à rencontrer Alain Martineau", le patron de GMD. "L’État est prêt à prendre en charge le chômage partiel d’un certain nombre de salariés le temps de la montée en charge des commandes des constructeurs pour le site", a-t-il assuré.

Le délégué CGT Vincent Labrousse prévoit lui "une opération d'envergure nationale" la semaine prochaine, qui consistera probablement à occuper un site de l’un des deux constructeurs automobiles, PSA et Renault. "Sous réserve d'avoir l'accord de l'ensemble des salariés", a précisé Vincent Labrousse. Une nouvelle assemblée générale aura lieu lundi 28 août dans l’usine. Le tribunal de commerce de Poitiers doit statuer sur l'offre de reprise de l'emboutisseur GMD le 4 septembre.

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