Montebourg fait ses adieux à la vie politique (mais adresse une pique à Hollande)
Matteo Renzi a donné une "magistrale leçon de courage" à François Hollande en procédant à la nationalisation du sidérurgiste italien en difficulté Ilva, estime l'ancien ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.
Arnaud Montebourg, ancien ministre de l'Economie et conseiller général de Montret (Saône-et-Loire), pour quelques temps encore, a adressé ses vœux aux habitants de son département, rapporte mardi 30 décembre Le Journal de Saône-et-Loire. Des vœux en forme d'adieux.
"Le moment est venu pour moi de me retirer de la vie publique professionnelle", écrit l'ex-membre du gouvernement. "Pour autant, quitter des fonctions de représentation politique, reprendre un métier comme tout un chacun, refuser de vivre de la politique, recouvrer sa liberté, ne signifie pas l’abandon de tout engagement dans la vie publique", poursuit Arnaud Montebourg.
La "magistrale leçon de courage" de Renzi à Hollande
"Je serai toujours disponible pour aider les projets que j’ai fait naître ici, pour défendre mon bilan ministériel là, pour intervenir ailleurs lorsque je le jugerai utile et nécessaire. C’est une manière pour moi de ne pas abandonner ceux qui m’ont toujours soutenu et dont vous êtes", ajoute aussi l'ancien ministre.
Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour qu'Arnaud Montebourg "intervienne" dans le débat public. Sur Twitter, il a salué "la leçon magistrale de courage de Renzi à Hollande : le décret de nationalisation temporaire des aciéries d'Ilva le soir de Noël. #Florange". Une référence à la décision du chef du gouvernement italien de nationaliser provisoirement l'aciérie Ilva (la plus grande d'Europe, stratégique pour le pays en termes d'emploi et de production sidérurgique, aussi accusée d'être l'une des plus polluantes d'Europe) en difficulté.
La leçon magistrale de courage de Renzi à Hollande : le décret de nationalisation temporaire des aciéries d'Ilva le soir de Noël. #Florange
— Arnaud Montebourg (@montebourg) 30 Décembre 2014
Exclu en août du gouvernement pour avoir critiqué la ligne économique de Hollande et Valls, le chantre de la "démondialisation" avait hésité à démissionner fin 2012 pour protester contre le refus de l'exécutif de nationaliser le site sidérurgique de Florange.
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