ArcelorMittal ne veut pas redémarrer les hauts-fourneaux de Florange, ni les céder
Le temps s'est comme subitement accéléré, du côté de Florange. Ce que les syndicats craignaient est en train de se produire : ArcelorMittal ne souhaite pas faire redémarrer ses hauts-fourneaux. Un Comité central d'entreprise est prévu lundi prochain pour l'officialiser, mais tout est finalement connu d'avance.
A tel point que les plus hautes instances de l'Etat sont montées au créneau dès ce jeudi. Lakshmi Mittal, le PDG d'ArcelorMittal, a été reçu à l'Elysée dans l'après-midi. Dans le même temps, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, était à Florange avec les représentants syndicaux.
"Nous sommes aujourd'hui dans un bras de fer qui commence et nous allons le mener ensemble" (Montebourg)
Et les nouvelles que le ministre est venu leur apporter ne sont pas bonnes : c'est confirmé, ArcelorMittal ne souhaite pas le redémarrage des hauts-fourneaux. Et n'est pas prêt à les céder à un repreneur.
Ce sera donc toute l'action du gouvernement. "Nous sommes maintenant engagés dans un conflit avec ArcelorMittal, nous y sommes côte-à-côte et ensemble. C'est un bras de fer difficile qui s'engage avec une multinationale de l'acier" , a prévenu Arnaud Montebourg.
Le gouvernement menace de dégainer sa nouvelle arme : le fameux projet de loi, promis par le candidat Hollande en février dernier, qui interdirait la fermeture des usines rentables.
Et ce n'est pas tout : le gouvernement exige aussi d'ArcelorMittal qu'il investisse 150 millions d'euros dans les installations de Florange qu'il compte conserver, pour assurer la viabilité de la phase à froid - et permettre de retrouver un repreneur pour la phase à chaud.
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